Les dyspraxies

Les dyspraxies sont des anomalies de la planification et de l’automatisation des gestes volontaires, d’origine développementale.

Elles concerneraient entre 1,5 et 6 % des enfants de 5 à 11 ans, avec un Sex ratio entre 2 à 7 filles pour 1 garçon.

Les troubles persistent à l’adolescence et à l’âge adulte.

Les signes d’appel sont généralement :

  • Des difficultés dans les activités de la vie quotidienne,
  • Une lenteur importante dans les différentes activités motrices,
  • Un trouble des apprentissages scolaires.

1. Critères diagnostiques du DSM 4

A. Les performances dans les activités quotidiennes nécessitant une bonne coordination motrice sont nettement inférieures au niveau attendu (pour un même âge et même niveau intellectuel)

Cela peut se traduire par des retards importants dans les étapes du développement psychomoteur (p.ex., ramper, s’asseoir, marcher), par le fait de laisser tomber des objets, par de la “maladresse”, de mauvaises performances sportives ou une mauvaise écriture.

B. La pathologie interfère sensiblement avec la réussite scolaire ou les activités de la vie courante.

C. Elle n’est pas due à une affection médicale générale et ne répond pas aux critères d’un Trouble Envahissant du Développement (Trouble du spectre Autistique).

D. Si retard mental il y a, les difficultés motrices dépassent celles habituellement associées à celui‐ci.

2. Types de dyspraxies

Il existe plusieurs types de dyspraxies :

  • Idéatoire, elle concerne l’utilisation d’objets,
  • Idéomotrice, elle impacte la réalisation de gestes,
  • Visuospatiale,
  • Visuoconstructive, elle frappe la réalisation de constructions,
  • Non constructive, c’est trouble de la successivité et de la séquentialité du geste,
  • Constructive mais non visuospatiale, c’est un trouble de l’assemblage pur, nettement amélioré par le schéma et par toutes les infos visuelles,
  • D’habillage,
  • Bucco-faciale,
  • Verbale.

Lorsqu’elle s’accompagne d’un trouble de la motricité oculaire, elle entraîne des retards dans le dessin, l’écriture, le calcul, la géométrie, l’habillage, l’alimentation, les jeux de construction et de précision, …

3.Étiologie

D’étiologie peu connue, sont invoquées comme possibles causes des facteurs héréditaire (cf. sex ratio), environnementaux, des anomalies cérébrales non spécifiques, une dilatation ventriculaire, la prématurité (particulièrement lors de troubles visuo-constructifs).

4. Co-morbidité

Une dyspraxie n’est jamais isolée et s’accompagne d’autres troubles tels que :

  • le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H)
  • le Trouble spécifique du langage oral (TSLO)
  • la Dysgrahie,
  • la Dyslexie,
  • la Dyscalculie
  • d’autres troubles des apprentissages (le syndrome de Gertsman, l’Incapacité d’apprentissage Non Verbal(IANV), …)

5. Des conséquences lourdes

Ce trouble discret a pourtant des conséquences majeures sur l’adaptation et le bien-être, de l’enfant à l’âge l’adulte :

  • perte de la confiance en soi et de l’estime de soi,
  • anxiété,
  • dépression,
  • trouble psychosocial,
  • trouble psychoaffectif.

 

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