Les dysgraphies

Les dysgraphies sont des anomalies constantes, importantes, durables, de la fonction graphique scripturale se manifestant au niveau des composantes spatiales de l’écriture, alors que les structures morphosyntaxiques ne sont pas touchées.

Elle peut porter sur les contraintes morpho-cinétiques :

  • taille de l’écriture
  • forme des lettres indifférenciées, incertaines, atrophiées, retouchées, anguleuses, …
  • lettres en miroir

sur les contraintes topo-cinétiques :

  • l’espacement entre les lettres d’un mot
  • l’espacement entre les mots
  • écriture ondulante, pas dans les lignes…

ou sur la vitesse d’inscription.

Selon le type, il en résulte une mauvaise utilisation de la page, des maladresse dans le tracé, des erreurs de formes et/ou de proportions des lettres, des espaces, une lenteur excessive, des changements de direction et/ou de taille de lettres. Mais aussi une fatigabilité importante et des douleurs dans le bras, la main ou les doigts, parfois même dans le dos, la nuque ou les jambes.

Le neuropsychiatre Ajuriaguerra a défini cinq grands groupes d’atteintes, qui décrivent la trace écrite :

  • les dysgraphies molles
  • les dysgraphies impulsives
  • les dysgraphies maladroites
  • les dysgraphies raides
  • les dysgraphies lentes et précises.

On identifie plusieurs étiologies à la dysgraphie, qui peuvent se combiner entre elles.

  • Spatiale
  • Praxique
  • Exécutive
  • Réactionnelle, liée au refus scolaire, au refus social, à des problèmes affectifs

La psychomotricité permet de pallier aux difficultés graphomotrices par un travail portant sur les différentes composantes impliquées : posture, régulation tonique, latéralité, orientation gauche/droite, traitement visuo-spatial, renforcement musculaire et déliement digital, graphisme, …, à travers des exercices ludiques et variés.